L’école buissonnière

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Faune diverse (en projet)

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La flore est transférée dans le sous-domaine : http://flore.lecolebuissonniere.eu

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Les Caloptérygidés

Sommaire :

Genre Calopteryx :

- Calopteryx haemorrhoidalis (Caloptéryx méditerranéen)

- Calopteryx splendens (Caloptéryx éclatant)

- Calopteryx virgo (Caloptéryx vierge)

- Calopteryx xanthostoma (Caloptéryx xanthostoma)

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Caloptéryx méditerranéen

Calopteryx haemorrhoidalis (Van der Linden, 1825).

Ordre des Odonates (Odonata); Sous-ordre des Zygoptères (Zygoptera); Famille des Caloptérygidés (Calopterygidae).

E : de 60 à 70 mm.
L : de 40 à 46 mm.
Mâle : abdomen de 35 à 42 mm; aile postérieure de 25 à 32 mm.
Femelle : abdomen de 34 à 42mm; aile postérieure de 28 à 33 mm.

 

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Le Rio Sec de Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes), 240 m. d'alt., le 26 Juin 2005.

 

Les ailes sont étroites, les pattes noires à tibias roussâtres.
Le mâle a le corps noirâtre, bleuâtre ou violacé sauf les derniers segments abdominaux qui sont rouge vif.
Les ailes sont brun foncé; la bande alaire est plus large que chez
C. splendens.
La femelle arbore un corps allant du vert sombre au brun rougeâtre.
Les ailes sont hyalines (transparentes) avec une aire brune au bout des ailes postérieures (aire distale).

 

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Le Paillon sous Coaraze (Alpes-Maritimes), 377 m. d'alt., le 2 Août 2005.

 

Biologie :

Cette espèce est particulièrement spectaculaire de par la brillance de ses couleurs.
Aprés la période de maturation qui dure au moins 10 jours par beau temps, les grands groupes se dispersent et chaque mâle fonde son territoire qu'il gardera selon les circonstances, un ou plusieurs jours.
Les individus se tiennent en général sur les plantes au bord des ruisseaux où les mâles effectuent des vols de parade, ailes largement écartées, abdomen incurvé, décrivant des courbes au dessus de l'eau.
Si la femelle est prête à l'accouplement, elle l'accompagne dans cette danse et ils volent même accouplés !!!
L'accouplement et la ponte ont lieu sur le territoire du mâle.
Ils volent d'avril à fin aôut.
Ils se nourrissent essentiellement d'insectes.

 

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Le Rio Sec de Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes), 240 m. d'alt., le 26 Juin 2005.

 

Habitat :

Tout au long de sa vie, qu'elle soit larvaire ou adulte, cette espèce affectionne les eaux courantes et claires nécessaires au développement des larves et dont les adultes ne s'éloignent pas.

Cette espèce cohabite souvent avec d'autres Caloptéryx (dans le cas présent, C. xanthostoma), Demoiselles (Ceriagrion tenellum) et Libellules (Onychogomphus uncatus, Orthetrum brunneum, Crocothemis erythrea).

C'est une espèce assez commune.

 

Répartition géographique :

Ouest du bassin méditerranéen, du Nord Ouest de l'Afrique et l'Espagne au Midi de la France et à l'Italie.

Il existe une sous-espèce occasi (Capra, 1945) avec aile antérieure non colorée jusqu'à l'extrémité, tiers ou moitié des postérieures hyalines, présente dans le nord de l'Italie et la France méridionale.

Une forme de taille plus réduite (papyreti, Sélys et Hagen,1854) est localisée en Sicile.

 

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Caloptéryx éclatant

Calopteryx splendens (Harris, 1782).

Ordre des Odonates (Odonata); Sous-ordre des Zygoptères (Zygoptera); Famille des Caloptérygidés (Calopterygidae).

E : de 6 à 7 cm.
L : 50 mm.
Mâle : abdomen de 33 à 39 mm, aile postérieure de 27 à 32 mm.
Femelle : abdomen de 33 à 40 mm, aile postérieure de 31 à 36 mm.

Les ailes sont moins larges que chez C. virgo, les pattes sont noires.

Le mâle a le corps bleu à reflets métalliques; les trois derniers segments sont blanchâtres ventralement, les ailes à reflets verts avec une bande médiane bleu vert foncé.

Chez l'espèce nominale la coloration bleue ne commence jamais avant le nodus et ne couvre pas plus de la moitié entre celui ci et l'apex.

Chez la sous espèce caprai (Conci, 1956) que nous vous présentons ici, la bande bleue débute comme chez la forme typique mais atteint presque l'extrémité de l'aile.

 

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Duggendorf (Bavière, Allemagne), 400 m. d'alt, le 13 Août 2005.

 

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Duggendorf (Bavière, Allemagne), 400 m. d'alt, le 13 Août 2005.

 

Chez la forme balcanica (Fudakowsky, 1930), toute la partie apicale est bleue.

La femelle a le corps vert métallique avec une ligne jaune médiodorsale sur les trois derniers segments; les ailes sont hyalines à nervures verdâtres; l'effet général est verdâtre vu de loin.

La larve est jaune argile avec des motifs noirs et blancs.

Elle mesure 26 mm plus 12 mm pour les appendices caudaux, l'appendice caudal médian est court et foliacé, plus large que les deux autres, les trois sont rayés de deux bandes claires. Le premier article des antennes est très long et robuste. Les bosses situées sur la tête entre les yeux sont obtuses et ne les dépassent pas en hauteur.

 

Biologie :

Comme C. virgo, la larve se développe sur 2 ans et hiberne donc deux fois.

Aprés une période de maturation d'environ 15 jours, le mâle délimite son territoire et le défend.

Lors de la parade d'accouplement, il montre la face inférieure de son abdomen dont les trois derniers segments sont blanchâtres ce qui permet de le différencier de C. virgo quand ils cohabitent.

La femelle pond dans le territoire du mâle, les oeufs sont déposés dans la végétation, s'enfonçant parfois complètement dans l'eau et y disparaissant pour ce faire.

Les imagos sont visibles de mai à fin septembre.

Difficilement visible s'il est posé dans la végétation, l'individu de cette espèce devient spectaculaire lors de ses déplacements.

 

Habitat :

Etant moins exigeante quant à l'oxygénation de l'eau, on trouve cette espèce aux abords des rivières lentes et même des étangs, fossés à faible écoulement, canaux de drainage, dans des lieux ensoleillés.

Elle peut donc cohabiter avec C. virgo si le cours d'eau comporte une retenue.

 

Répartition géographique :

Espèce commune et présente dans toute la France, Corse incluse ainsi qu'en Europe moyenne et méridionale.

La forme typique est la plus nordique.

Elle est remplacée dans la plus grande partie de le France, l'Italie centrale et la plaine du Pô par la ssp caprai et en Grèce et Yougoslavie par la ssp balcanica.

 

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Caloptéryx vierge

Calopteryx virgo (Linné, 1758).

Ordre des Odonates (Odonata); Sous-ordre des Zygoptères (Zygoptera); Famille des Caloptérygidés (Calopterygidae).

E : de 60 à 70 mm.
L : de 35 à 40mm.
Mâle : abdomen de 33à 39mm; aile postérieure de 27 à 34 mm.
Femelle : abdomen de 35 à 37 mm; aile postérieure de 32 à 36 mm.

Les ailes sont plus élargies que chez les autres espèces; les pattes sont noires.

Chez l'espèce nominale, le mâle a les ailes noires ou bleu violet obscur à reflets bleus ou verts presque jusqu'à la pointe. Cette coloration commence bien avant le nodus (renforcement de l'aile formé par deux nervures se rejoignant vers le milieu de l'aile), parfois même dès la base. A l'apex, l'aile antérieure est hyaline sur 1/7ème de la longueur totale.
Le corps est bleu métallique, les trois derniers segments teintés de rose clair ou rouge clair sur la face face ventrale.

Celles de la femelle sont brunâtres et translucides, plus ou moins enfumées selon l'âge.
Le corps est vert métallique.

Chez la sous-espèce meridionalis (Sélys,1873) que nous vous présentons ici, les mâles ont la base des ailes antérieures hyalines (transparentes) au moins jusqu'à la cellule discoïdale (située avant le nodus, environ 1/ 4 du nodus, soit 1/2 de l'aile). La coloration bleue, par contre, atteint l'apex. Comme vous pouvez le constater sur la photo, c'est cependant difficilement discernable à l'oeil nu et variable selon les angles de vue.

 

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La Siagnole sous St Cézaire, le 25 Juillet 2005.

 

Les femelles possédent une zone jaune plus étendue sur les côtés de thorax. Cette zone est absente chez le spécimen photographié et je ne me souviens pas d'avoir vu une femelle de cette espèce la possédant.

 

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La Siagnole sous St Cézaire, le 25 Juillet 2005.

 

Biologie :

Ces caloptéryx sont difficilement visibles quand ils sont posés dans la végétation, mais offrent par contre, en vol, un spectacle inoubliable tout en finesse et en légèreté.

Les mâles délimitent un territoire par des vols de reconnaissance et le défendent contre leurs congénaires mâles qui oseraient s'y aventurer; c'est dans cette activité qu'ils sont le plus gracieux !!! Se tenant sur leurs perchoirs végétaux d'où ils chassent divers insectes pour se nourrir, ils partent à la poursuite de tout importun d'un vol papillonnant qui parait anodin, mais n'en est pas moins menaçant...

 

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Lac de Thorenc (Alpes-Maritimes), 1120 m. d'alt., le 24 Juin 2006.

 

Lors de la parade nuptiale, le mâle montre la face inférieure de son abdomen dont il relève un peu les derniers segments teintés de rouge ou rose clair. Cette exhibition permet aux autres individus de le repérer notament en période d'accouplement. Il s'accroche à celle qui s'est approchée et ils forment un tandem pour s'accoupler en vol. Cette posture est appellée roue ou coeur. La copulation ne dure que quelques minutes.

Ensuite la femelle pond ses oeufs dans la végétation aquatique à l'aide de son oviscapte (qui lui sert à creuser des petites cavités où les déposer). Il lui arrive de s'enfoncer dans l'eau lors de cette tâche surveillée constamment par le mâle.

Pendant ce temps, le mâle demeure à proximité et reprend ensuite la défense de son territoire.

La larve très grande (L = 26 mm + 12 mm avec les appendices caudaux), est svelte, de couleur argile avec des motifs noirs et blancs. Elle possède derrière les yeux des bosses pointues plus hautes que ces derniers. L'appendice caudal médian est plus long que chez C. splendens. Les trois appendices sont de même largeur avec une bande claire au milieu.

 

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La Barbaira de R. Nervina (Imperia, Italia), 95 m. d'alt., le 6 Juillet 2006.

 

De moeurs crépusculaires, elles se tiennent à la base des végétaux immergés. Actives aussi la nuit, elles chassent des larves d'insectes et de petits crustacés. Elles se déplacent en marchant sur le sol et nagent peu. Elles se développent généralement sur deux ans en chevauchant trois étés et hibernent donc à l'état de larves.

Aprés une période de maturation d'une quinzaine de jours où ils se tiennent au soleil, les adultes apparaissent fin Mai et sont visibles jusqu'au début de Septembre; ils vivent environ 6 semaines au maximum. Ils sont prédateurs comme les larves et chassent en vol de petits insectes (Tricoptères, Plécoptéres, Diptères) qu'ils capturent grâce à leurs longues pattes.

 

Habitat :

Ils fréquentent les petits cours d'eau rapides et riches en oxygène, plus ou moins ombragés.
L'espèce a régressé en raison de la pollution des eaux, et est devenu rare dans certaines régions.
C'est avec
C. splendens l'espèce la plus couramment rencontrée.

 

Répartition géographique

Toute l'Europe sauf l'extrême Nord (donc, France, Corse comprise), Afrique du Nord, Proche Orient, Asie septentrionale.

L'espèce typique (nominale ) est plus nordique.

Elle est remplacée dans le Sud de l'Europe et l'Afrique du Nord par la sous espèce meridionalis qui est la plus fréquemment rencontrée en France sauf au nord.

La sous-espèce padana se trouve en Italie septentrionale (vallée du Pô).

La sous-espèce schmidti se trouve dans quelques localités de la même région.

La sous-espèce festiva se trouve en Grèce, Yougoslavie, Albanie.

 

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Caloptéryx xanthostoma

Calopteryx xanthostoma (Charpentier, 1825).

Ordre des Odonates (Odonata); Sous-ordre des Zygoptères (Zygoptera); Famille des Caloptérygidés (Calopterygidae).

Longtemps considérée comme une sous-espèce de C. splendens, elle s'en distingue par les caractères suivants :

- les ailes du mâle dont la coloration commence au nodus et atteint l'apex,
- le corps du mâle qui est aussi bleu métallique mais où les trois derniers segments sont ventralement teintés de jaune pâle,
- la femelle qui a les ailes hyalines, le corps vert métallique avec les trois derniers segments brun clair.

Les mensurations sont les mêmes que pour C. splendens.

 

Biologie :

Semble assez proche de l'espèce précédente (C. splendens).

 

Habitat :

Les larves se rencontrent dans les eaux vives et claires, parfois en zone calme des grandes rivières auprès desquelles les adultes demeurent.

Cette espèce assez commune vole d'avril à fin septembre.

 

Répartition géographique :

En France, au Sud de la Loire, en Espagne, en Italie dans la région de Gênes (Ligurie).

Voici un mâle au bord du Paillon sous le village de Coaraze :

 

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Le Paillon sous Coaraze (Alpes-Maritimes), 377 m. d’alt., le 2 Août 2005.

 

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